DISPARITION DE LA RIVIERE BLEUE

DISPARITION DE LA RIVIERE BLEUE


Ce matin-là.
Les éléphants avaient des pattes de verre,
Pour éviter de marcher sur les étoiles tombées dans la savane.
La horde avançait en douceur,
Vers ma rivière bleue.
Là-bas, ils étaient attendus par un arc -en –ciel,
Qui jouait avec une pâquerette jaune.
Suivit d'un vol de coccinelles,
Aux ailes en pétales de fleurs
Les sauterelles faisaient des dégâts, sur leur passage,
Tant pis!
La savane a un pouvoir magique,
Accrochée à un arbre, elle renouvelle la vie.
Derrière le troupeau, la neige tombait.
Un oiseau cachait sous une branche pas plus grande que mon doigt,
Continuait à chanter.
Ma rivière enchantée,
Broutait l'herbe autour de son lit.
Un saule penché déployait ses branches,
Attendant les éléphants aux pattes de verre.
Une gazelle aux pattes de velours guidait le troupeau,
Dirigeant l'orchestre des oiseaux de paradis.
Caché derrière un nuage,
Le vent aux couleurs de la savane,
Etait prêt à pousser les herbes sèches, vers la rivière bleue.
Masquer derrière un cactus,
Un léopard a changé de couleur,
Il était devenu bleu,
Accrocher à la troupe,
Les papillons formaient une ombrelle,
Derrière,
Il neigeait plus fort.
L'oiseau à la crinière de lion sur sa branche couvait ses petits,
En chantant.
Le temps aux couleurs du vent, au caractère de la savane,
Accompagnait les hirondelles qui portaient du miel aux voyageurs.
Ma rivière bleue sortait de temps en temps de son lit,
Arrosant les nénuphars échappés de leurs racines.
Le crapaud sans son bateau ramait dans la savane,
Sur une grande feuille.

Les éléphants aux pattes de verre,
Passaient en douceur devant une ruche.
Les cruches étaient prêtes, remplies de miel.
Le ciel avait pris la couleur du nectar et le parfum de la savane,

Elle s'approchait, la troupe, chargée d'offrandes,

Derrière elle,
Il neigeait de plus en plus fort.
Un matador habillé en clown,
Présentait un spectacle avec son taureau.
Muni d'une épée il se battait avec la neige,
Protégeant l'oiseau dans son nid.

La troupe est arrivée à ma rivière bleue,
Le lit était vide.
Il neigeait trop fort sur la troupe.

L'oiseau mort ne chantait plus.


Zoran Savic
 

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Lunes, Marzo 14, 2011 - 20:03

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