DES RHINOCEROS DE FER

DES RHINOCEROS DE FER.


Ils tombaient ce matin,
Les soldats en civil.
Baignant dans leur espoir,
Criant victoire.

Ils poussent un rhinocéros de fer,

Lui, ne bouge pas.

Parade en colère.

La misère,

Victoire.

Voyant leur drapeau en berne.
Buvant un dernier verre d’espoir.

Amer le verre,
Remplie du poison de leur destin.

Le livre raconte l’histoire.
Les soldats effacent les pages.

Et les images baignent dans une mer rouge.

Sur le trottoir, les volets fermés,
Les maisons ont les yeux ouverts.

Dans les rues, les soldats blessés,
L’espoir développe ses ailes.

Combien faut-il ?
Demande une mère.

Les blessés s’impriment sur les pages déchirées, du nouveau livre d’histoire fermé.

Attendant de graver le nombre,
De morts,
De blessés.

Le vent ne s’arrêtera pas là.
Il continuera à souffler sur tous les toits.

Il ouvrira les volets.

Les trottoirs se rempliront d’espoir en colère.

La mère au foulard noir vat abandonné, sa maternité, pour un espoir de liberté.

Elle sera aussi un soldat à-côté de ses filles et de ses fils
Marchant ensemble sous le drapeau, renversé.

La liberté écrasée par les bottes de fer.

Caressée par leur écho,
Ils vont regretter,
Sous une pluie renversée.

Elle s’arrêtera,
Entre le ciel et les rues occupées.

Elle ne pourra retomber.
Qu’après des victoires.

Ce matin-là,
Les rhinocéros, avaient leurs armures en acier.

Ils hurlaient à la mort,
Piétinant les blessés.

Ce matin- là,
La colombe blanche
Avait les ailes brisées.

Elle avait abandonné son nid,
Pour secourir les soldats blessés.

Les vibrations de leur désir ont fait trembler les murs d’une maison fermée.

Les volets étaient en acier trempé.

Les soldats frappaient malgré leurs doigts cassés.
Les traces vont rester imprimer à jamais.

Le drapeau flottait en berne.

Les soldats se pressaient pour le libérer
Ayant peur de perdre leur liberté.

La mère à la tresse défaite, courait
Pour apporter à ses enfants, le dernier vêtement repassé


Et les accompagnait dignement devant les rhinocéros de fer.

Elle n’a pas peur de toucher leurs défenses en acier trempé.

Combien, Il vous faudra d’enfants ?
Pour que nous ayons un soupçon d’espoir, de liberté et de dignité.

 

Zoran Savic
 

Submited by

Domingo, Marzo 13, 2011 - 11:56

Ministério da Poesia :

Sin votos aún

zrnsvc946@gmail.com

Imagen de zrnsvc946@gmail.com
Desconectado
Título: Membro
Last seen: Hace 13 años 7 semanas
Integró: 03/13/2011
Posts:
Points: 50

Add comment

Inicie sesión para enviar comentarios

other contents of zrnsvc946@gmail.com

Tema Título Respuestas Lecturas Último envíoordenar por icono Idioma
Poesia/Meditación TOURNER LA PAGE 0 877 03/17/2011 - 08:59 Español
Ministério da Poesia/Meditación RETROUVAILLES AVEC LA RIVIERE BLEUE 0 672 03/14/2011 - 21:21 Portuguese
Ministério da Poesia/Aforismo QUE VEUX-TU ? 0 1.066 03/14/2011 - 21:15 Portuguese
Ministério da Poesia/Intervención UN EURO POUR T’ACHETER UNE POUPEE 0 903 03/14/2011 - 21:12 Español
Poesia/Fantasía LA LAVE ET MON AME 0 678 03/14/2011 - 21:08 Portuguese
Poesia/Archivo de textos IL NEIGE DE PLUS EN PLUS FORT 0 936 03/14/2011 - 21:06 Español
Poesia/Fantasía DISPARITION DE LA RIVIERE BLEUE 0 813 03/14/2011 - 21:03 Español
Ministério da Poesia/General http://www.zoran-savic.com/article-que-veux-tu--69220438.html 0 1.259 03/13/2011 - 14:48 Inglés
Ministério da Poesia/Dedicada DES RHINOCEROS DE FER 0 706 03/13/2011 - 11:56 Portuguese
Poesia/Fantasía DISPARITION DE LA RIVIERE BLEUE 0 723 03/13/2011 - 11:53 Portuguese
Poesia/Archivo de textos UN EURO POUR T’ACHETER UNE POUPEE 0 605 03/13/2011 - 01:08 Portuguese
Poesia/General AU FIL DU TEMPS 0 856 03/13/2011 - 01:03 Español